messages : 16 points : 18 inscription : 14/03/2015 orientation sexuelle : Homosexuel. profession : Etudiant & caissier à ses heures. année d'étude : Etudiant en 3ème année.
Lun 23 Mar - 14:28
Une explosion de sentiment. C'est ce que je ressens à la fin de mon épisode. La meilleur amie du héros meurt d'une façon si pitoyable que c'est extrêmement émouvant. Son sourire en larme en réponse aux cris de détresse de son ami. Les violons l'accompagnant mélancoliquement. La pluie, le décor sombre, focalisé seulement sur la future morte. Et le passage tragique de la faucheuse. C'est... J'en pleure. J'en pleure pendant des heures. Certes, j’exagère. Je n’ai eu que deux petites heures pour le regarder. Mais il n’empêche, ce fut très bouleversant dans toute les circonstances. Car, recroquevillé dans un coin dans la cour, loin du regard des autres pour ne pas être gêner, j’en avais oublié l’heure, l’heure des cours. L’absence d’un professeur me donne encore deux petits trous en plus. Je pose ma tête contre le mur qui me maintient. Je ne tient pas à rester dans la cour. Il n’y aura personne, et ça me gêne un peu. J’échange donc la tablette contre mon casque, direction l’inconnu.
Je longe les murs du couloirs, les vitres m’éblouissant de la clarté de cette après-midi ensolellé. D’un pas lasse, j’avançais lentement vers la bibliothèque, mon refuge, mon havre de paix, mon Éden. Des multitudes de livres - bien que je ne favorise qu’un coin - mais surtout, le calme. Le calme absolu. Personne qui ne vous dérange, et, de toute façon, si vous faites le moindre bruit, vous êtes sur d’être regarder de travers. Le lieu idéale pour lire en toute tranquillité, dévorer pages après pages un ouvrage. Pour ma part, je préfère engloutir des mangas, bien que certains livres fantastiques ou de sciences-fictions me plaisent beaucoup.
J’entre dans le sanctuaire, devant obligatoirement enlevé la musique qui me tambourine la tête, concerto assourdissant aussi puissant qu’une vague. Je pourrais chanceler. Le basculement des voix incessantes au silence muet est déroutant. Je remonte les manche de mon gilet coloré jusque mes mains, les cachants. Une sentiment d’anxiété m’a pris. C’est étrange, de passer d’une foule à la mort. Tétanisant même. Je souffle un bon coup, chassant cette peur éphémère. Parfois, j’ai beaucoup de mal à me comprendre. Beaucoup trop.
J’ai une table favorite. Cachée derrière la littérature française et autres langues que je ne connais pas, elle se dresse là, attendant patiemment que j’arrive. Mais, il semble qu’aujourd’hui je ne serais pas si tranquille. Quelqu’un, ici, à cette place. A ma place. Le geste violent qu’il daigne me faire me pousse à reculer, à la limite de me protéger avec mes mains. Je me retrouverais bien, avec un coup sur le visage. Mais non. Hormis sa vive torsion du buste, il ne fait pas plus.
« Cette. Place. Est. Prise. »
Je tord nerveusement les mèches de mes cheveux. Je reconnais ce garçon. Aleksey je crois. Je le connais très peu, mais de ce que j’ai un peu vu ou ouïe dire, mieux vaut ne pas traîner dans ses pattes. J’hésite à fuir. Il m’effraie un peu, je dois l’avouer. Sa voix surtout. Aucune chaleur.
« Hélios, c'est ça ? »
Je hoche furtivement la tête. Que faire ? Cet homme ne m’inspire pas tellement confiance, mais, pourtant, je ne tient pas à renoncer à ma place. Je ferme les yeux. Allez Hélios, prend ton courage à deux mains, il ne va pas te manger !
« Oui… C’est ça… Et toi, Aleksey, c’est ça ? »
J’ose prendre la chaise en face de lui et m’asseoir. Je ne le quitte pas des yeux, comme face à un chien enragé près à vous sauté à la gorge. Je triture toujours ma chevelure, tirant dessus presque à m’en arracher. Il me stresse. Cette situation me stresse. Pour détendre l’atmosphère, j’esquisse un sourire.
« Euh… Il y a de la place… Je me suis permis de m’asseoir… Je ne dérangerais pas… »
Le Pensionnat International Azure (PIA) accueille chaque année de nombreux étudiants de l'Australie, mais aussi de partout dans le monde comme l'institut est affilié à plusieurs autres écoles dans le monde (ce qui fait que les échanges étudiants ne sont pas rares). Il ne nécessite pas d'être riche pour fréquenter cette école, mais d'être au minimum dans la moyenne.